Gérer ses stocks, voilà une activité qui pose souvent problème à nos PME. Et pourtant, une vision claire et synthétique de cette donnée est un élément de gestion important.
On distinguera les articles inertes (boulons, livres, textiles,…), et les vivants (plantes, alimentaires, …). Dans le premier cas, les écarts auront pour origine principalement des erreurs de suivis ou de saisis, ou encore des affectations de lieux et de lots complexes. Le second cas, les articles vivants, ajoutent de la difficulté en ce sens qu’ils changent régulièrement d’affectation. Mais au-delà, on se rend compte que la chaîne de traitement (achat, réception, rayonnage, picking, inventaire,…) est souvent source de divergence. Bref, il existe de nombreuses raisons pour que la logistique des stocks soit un sport !
Existe-t-il des sociétés qui gèrent leur stock de façon correcte à l’unité près ? Oui, mais elles sont très rares, et sont souvent contraintes à des obligations légales fortes de traçabilité, comme par exemple dans l’industrie de l’armement. Soyons lucide, pour 95% des entreprises, les stocks sont une valeur « flottante » avec un taux d’erreur acceptable « variable ».
Il y a deux raisons principales à cela. D’une part, le suivi des stocks est majoritairement une activité peu automatisable et donc nécessitant une intervention humaine, et à partir du moment où nous faisons rentrer l’humain dans une chaîne de traitement les erreurs sont inévitables. D’autre part, cette gestion est souvent chronophage en ressource humaine, donc chère ! On identifie que les 10 dernier pour-cent de suivi exacte des stocks coûtent très chers à l’entreprise. Dans les faits, de « bons » stock sont en fait une estimation à 85% ou 90%.
Quelles solutions adopter ? 3 actions principales peuvent être mise en œuvre pour assurer ou améliorer une bonne gestion des stocks.
1/ utiliser des identifiants uniques pour ses articles. Type Gencod. De façon à pouvoir effectuer des relevés rapides et automatisés. Idem pour leur localisation (gencod sur les rayonnages ou les emplacements).
2/ mettre en place des procédures pour s’assurer des enregistrements de mouvements de stock à chaque étape : réception d’achat, picking, préparation de commande, remonté des écarts.
3/ utiliser un logiciel performant, capable de proposer des relevés nomades de stocks, de multiples menus pour assurer divers modes de saisis, de présenter des tableaux clairs de suivi, d’émettre des alertes sur écart, etc. Bref, tout ce qui va pouvoir faciliter (gain de temps) l’exploitation courante des stocks.
Enfin, l’entreprise doit trouver un équilibre gain/bénéfice entre le niveau d’erreur acceptable et le coût engendré pour le suivi des stocks. La valeur de +/- 10% peut être considérée comme un bon compromis.
Et demain ? La RFID (puce électronique active pouvant émettre un signal sur quelques mètres) arrive dans l’industrie. Avec ce type de technologie, le décompte des stocks est bien plus rapide, en ce sens qu’un ordinateur peut recevoir et traiter le signal directement des articles en quelques secondes. Reste que les erreurs d’affectation de puce RFID ou les défaillances de ces dernières créeront également des écarts de stock !